mardi 30 janvier 2018

La Présentation du Jésus au Temple

40 jours après Noël, Joseph et Marie se sont agglutinés au cortège compact de ceux qui, patiemment, piétinent en attendant de franchir la porte monumentale du Temple. Cela donne au moins le temps de s’émerveiller. Songer que la surface du Temple couvre plus de 14 hectares. Songer que l’enceinte extérieure mesure au nord 320 mètres ; au sud, 280 ; à l’est, 485 ; à l’ouest, 515.

Joseph et Marie ont enfin franchi la porte monumentale. Ils se sont perdus dans le labyrinthe des parvis et des enceintes. Tout cela est colossal, écrasant, bouleversant.

Ils s’avancent, ces petites gens de Nazareth, humbles comme toujours, prêts à demander pardon à ceux qui les heurtent. La règle veut que l’on apporte aux prêtres un agneau que l’on sacrifiera. Si l’on est trop pauvre, deux tourterelles suffisent. Joseph les a achetées à l’entrée.

Dans les bras de Marie, le bébé dort. Mais pourquoi, parmi ces milliers de fidèles qui les entourent, un vieil homme, en les voyants, sursaute-t-il ? Pourquoi fait-il des pieds et des mains pour fendre la foule et s’approcher d’eux ?

Il s’appelle Siméon. Au Temple, on le connaît bien. Depuis des années, il vit dans la prière et les sacrifices. Il ressent si fortement la présence de Dieu qu’il est persuadé de voir, avant de mourir, le Messie. De toute son âme, il en espère la venue.

Le voici devant Marie. Il ne quitte plus des yeux l’enfant Jésus. Un bonheur sans limites illumine son visage. Sans que Marie songe à résister, il lui arrache le bébé, l’élève dans ses bras. Les paroles qu’il profère ressemblent à un chant. C’est à Dieu qu’il s’adresse :
- Maintenant, laisse ton serviteur s’en aller en paix !... Mes yeux ont vu la Lumière qui éclairera les nations et fera la gloire des enfants d’Israël !

Tout autour, les gens se sont arrêtés. Avec un étonnement que nous pouvons comprendre, ils entendent les étranges paroles de Siméon. Parmi eux, il y a une femme. Très vieille, elle aussi. Elle s’approche. Son nom est Anne, elle ne quitte jamais le Temple. Avec une voix dont la puissance surprend chez une femme aussi âgée, elle se met à louer Dieu. Elle s’écrie :
-Voici celui qui sauvera Israël !

Source : Alain Decaux raconte Jésus aux enfants

La fête de ce jour a un double objet, célébrer la Purification de Marie et la Présentation de Jésus au Temple selon la loi de Moïse. Cette loi fixait le temps où les mères devaient se présenter avec leurs nouveau-nés devant les autels, et elle exigeait une offrande pour le rachat des enfants mâles. Ni Marie, toute pure dans sa maternité, ni Jésus, Fils de Dieu, n’étaient obligés à cette cérémonie ; cependant par humilité, et pour donner aux hommes un éclatant exemple d’obéissance aux lois divines, Marie, accompagnée de Joseph et portant Jésus en Ses bras, se rendit au Temple de Jérusalem.

La fête chrétienne qui nous conserve le souvenir de cette cérémonie porte, dans le langage populaire, le nom de la Chandeleur, à cause de la procession qui se fait ce jour-là dans nos églises avec des cierges allumés.

Les cierges symbolisent Notre-Seigneur Jésus-Christ, Lumière du monde ; la procession représente le passage de la sainte Famille dans le Temple et la rencontre des deux vieillards Siméon et Anne. Saint Anselme, développant ce mystère, nous dit qu’il y a trois choses à considérer dans le cierge : la cire, la mèche et la flamme. La cire, ouvrage de l’abeille virginale, est la Chair du Christ ; la mèche, qui est intérieure, est Son Âme ; la flamme, qui brille en la partie supérieure est Sa Divinité.

La procession de la Chandeleur nous apparaît comme la marche du peuple chrétien à la lumière du Christ, figuré par les cierges que porte le clergé, la portion choisie de l’Église, comme Jésus même était porté entre les bras de Marie, entre ceux du saint vieillard Siméon et du pontife qui L’offrit au Seigneur.

Les cierges de la Chandeleur sont bénits avec une solennité toute particulière et avec l’emploi des prières les plus touchantes. Conservés dans la maison des chrétiens, ils sont un gage de la protection divine. Il est dans l’esprit de l’Église d’allumer les cierges de la Chandeleur pour repousser les esprits de ténèbres, dans les dangers corporels et spirituels, au lit des mourants, pour éloigner d’eux l’ennemi des hommes, qui fait alors son suprême effort afin d’arracher les âmes à Dieu. C’est bien alors surtout, en effet, que l’homme a besoin du recours du Rédempteur, vraie lumière des âmes, pour illuminer les derniers instants de sa vie.

http://laviedesparoisses.over-blog.com/article-jesus-presente-au-temple-122062215.html



La Chandeleur en questions
Le 2 février, on fête la Chandeleur ! C'est le moment de faire des crêpes et de les déguster bien sûr, mais connaissez-vous les origines et les coutumes autour de cette fête gourmande ? Voici un quiz pour répondre à toutes vos questions.

Question (1/7)
La Chandeleur est la dernière fête de Noël.
C'est vrai.
C'est faux.
Question (2/7)
Qu’évoque la forme des crêpes ?
Le Soleil.
La Lune.
Rien du tout. C'est juste une forme de crêpe !
Question (3/7)
Le mot Chandeleur vient de :
Chandelle.
C’était le nom des crêpes en breton ancien.
C’était le nom d’un dieu romain fêté à cette date.
Question (4/7)
La date de la Chandeleur, c'est :
Toujours le 2 février.
Ça change chaque année.
Question (5/7)
Pour réussir les crêpes, la poêle doit être assez chaude pour y faire grésiller une goutte d’eau.
C'est vrai.
C'est faux.
Question (6/7)
Que doit-on tenir dans la main pour faire la première crêpe ?
 Une pièce ou un objet en or.
Un grain de blé.
Une dent.
Question (7/7)
A la Chandeleur, les beignets aussi sont à l’honneur.
C'est vrai.
C'est faux.


Réponses : 1-C'est vrai. La Chandeleur est considérée comme la dernière des fêtes de Noël. C’est le moment d’enlever la déco de fête et la crèche.2- Le Soleil. La forme de disque doré de la crêpe évoque le Soleil, dont le retour commence à se préciser à cette période de l’année.3- Chandelle. Le mot « Chandeleur » vient de « candela », la chandelle. La Chandeleur date de l’époque des Romains. Les habitants de Rome parcouraient la ville avec des flambeaux, signe de lumière. Dans les églises, les torches étaient remplacées par des chandelles bénies que l’on conservait allumées pour évoquer le retour de la lumière et pour éloigner le malin, les orages, la mort, etc. 4- Toujours le 2 février. Cette fête a lieu 40 jours après Noël… donc toujours le 2 février ! 5- C'est vrai. Cela indique que la poêle est à la bonne température. Autre secret : la pâte à crêpes doit avoir la consistance de la crème à fouetter.6- Une pièce ou un objet en or. C’est la coutume de la pièce d’or. Les paysans faisaient sauter la première crêpe avec la main droite tout en tenant une pièce d’or dans la gauche. Si la crêpe atterrissait dans la poêle, assurance d’avoir de l’argent toute l’année. Une autre variante de cette coutume veut que cette première crêpe soit déposée sur le haut d’une armoire pour être riche toute l’année. 7- C'est vrai. On trouve des beignets de la Chandeleur (ou de Carnaval) dans toutes les régions françaises. Selon les régions, la composition, la forme, l’épaisseur, le nom des beignets changent : beignets, bugnes, roussettes, merveilles, oreillettes, beignets, nouets…

samedi 27 janvier 2018

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1, 21-28

Parler pour ne rien dire

Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.  On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.  Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier :

« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »  Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui. Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »  Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.

Question

1- M’arrive-t-il de confier mes tourments à Jésus ?
2-  Est-ce que je lui fais confiance pour le laisser m’approcher, me parler, me libérer ?
3- Pour moi, l’Évangile est-il toujours nouveau ?
4- Quels moyens est-ce que je me donne pour m’ouvrir chaque jour à la nouveauté de la Parole ?
5- Comment est-ce que je nourris mon intelligence au service de ma foi ?
6- Quelles démarches, quelles lectures, quelles formations me font grandir dans ma foi au Christ ?

Le pouvoir des mots

A Jésus, tout pouvoir a été donné au Ciel et sur la terre, afin que nous grandissions en lui. Ce pouvoir est manifeste lors qu’il expulse les démons ou guérit les malades, mais son pouvoir le plus fort, c’est le pouvoir de donner sa vie et le pouvoir de la reprendre : le pouvoir de mourir pour nous par amour, et de ressusciter pour que nous vivions.

Jésus enseigne avec autorité et commande aux esprits mauvais. Ses paroles et ses actes vont de pair ; ils attestent qu'il est le Messie, et donc que son autorité s'enracine en Dieu. Le cri de l'esprit mauvais «Tu es le Saint, le Saint de Dieu» confirme cette identité de Jésus et ne peut que stimuler notre foi : accueillons le Christ et posons-nous cette question : Sa parole fait-elle autorité dans nos vies? Nos actes viennent-ils confirmer nos paroles?

Les paroles de Jésus étaient si puissantes, même le diable lui-même obéissait. Au temps de Jésus, les mots étaient importants. Sans les médias modernes et dans une culture où l'alphabétisation était primordiale, la parole était le seul moyen de communication sûr. Les mots pouvaient commander, ils pouvaient instruire, ils pouvaient guérir. La parole a révélé son pouvoir intérieur, son caractère.

Dans notre culture moderne, les mots ont perdu de la valeur. Ils semblent juste remplir des périodes de silence. Pour attirer l'attention des gens, beaucoup de gens crient. Beaucoup de gens, surtout les jeunes assimilent le pouvoir au volume. Le plus fort crie, plus il a de pouvoir. 



vendredi 26 janvier 2018

Le Roi Mastor - Conte spirituel de: MELKI RISH




Il ne s'agit pas de faire le bien ou le mal, mais de faire ce qui est juste" - Melki Rish


À une époque reculée, il existât un Roi puissant et très riche qui se nommait Mastor. Il était avide et sans cœur pour ses sujets et les gens vivaient dans une souffrance constante, car il n’avait presque rien à manger, ni vêtement ni logement décent à cause de l’avidité du roi qui les surtaxait pour son seul plaisir personnel. Il ne respectait ni la terre ni le ciel. Il s'accaparait de toutes les richesses de la terre et la saccageait sans retenue.

Il advint donc par un soir de pleine lune, qu’il fit un rêve sombre et étrange. Il vit son royaume encerclé par l’obscurité et la destruction.

La mort et la désolation étaient partout comme si les portes de l’enfer venaient de se refermer sur son royaume. Il vit même sa femme bien-aimée, ses fils et ses filles être décimées par l’épée. Il se vit seul dans cet abime et se dit :
- Qu’ai-je donc fais pour mériter cela? »

Au même instant un ange du nom de Justin, lui dit :
- Ô roi du royaume de Seth. Ne vois-tu pas l’œuvre de ton cœur et de tes mains? Ne peux-tu pas prendre responsabilité pour tes actes?

- Mais je ne mérite pas ça? lui dit-il.

- Toute action mauvaise à une conséquence mauvaise. Tu dois changer tes actions vers des œuvres bonnes si tu veux que ton royaume survive et prospère. Tu dois faire de la justice ton épée et de la sagesse ta couronne.
- Que dois-je donc faire? dit le Roi.

- Tu dois avouer tes fautes et prendre action. Car on reconnaît les bons fruits par les bonnes œuvres et non par des dires. Le mal engendre le mal, mais le bien engendre le bien.

 Le cœur du Roi se mit à fondre et il se repentit de ses fautes et apprit de ses erreurs passées. Il décida donc par décret de redistribuer les richesses à part égale à tous ses concitoyens et de donner la chance à chacun de montrer leur talent et de faire de bonnes actions pour la communauté.

Il ouvrit des académies de science de la vie et de culture de l’esprit pour que son peuple s’élève dans la connaissance et la compréhension de la vie et dans la pratique de l’harmonie. Le Roi comprit que l’équilibre et la droiture est la loi de la vie.

 Ainsi le roi devient le roi le plus aimé et le plus reconnu de toute la terre et de tout l’univers. Le Roi était au service du peuple et le peuple au service de chacun. Son royaume prospéra dans la sagesse, la compassion et la tempérance.

Tous et chacun avait sa place et vivait en communion les uns avec les autres dans le respect de leur petit différend. Les conflits étant toujours réglés dans la balance de la justice et de l’équité véritable, de la franchise, de l’impartialité et dans l’art d’harmoniser les choses.

Ainsi son royaume vécut dans la paix du cœur et la quiétude de l’esprit pendant des millénaires. Il est à ce jour le plus grand royaume n’ayant jamais existé.

mardi 23 janvier 2018

Dialogue avec le Père 1

- « Notre Père qui es aux cieux... »
- Oui ?
- Qu’est-ce que c’est ?
- Tu m’as appelé !
- Ah non ! Non, non. Je ne t’ai pas appelé : je prie... « Notre Père qui es aux cieux... »
- Là, tu l’as encore fait ?
- Mais qu’est- ce que j’ai fait ?
- Tu m’as appelé. Tu as dit : « Notre Père ». Me voici. A quoi penses-tu ?
- Oh, rien, je..., à rien du tout, je, je prie. Je ne fais rien de mal, non ?
- Non, continue ta prière.
- « Que Ton nom soit sanctifié... »
- Que veux-tu dire par là ?
- Eh bien, je veux dire que..., je ne sais pas, moi, ce que je veux dire, je... ça fait juste partie de la prière, c’est tout.
- Mon nom est différent des autres noms. Mon nom est : « Je suis » ! Cela ne te dit rien ?
- Non ! J’y avais jamais vraiment pensé. Mais c’est difficile à comprendre.
- « Que Ton règne vienne, que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel »
- Que fais-tu pour que Mon règne vienne ?
- Ce que je fais, moi ?... Mais, rien du tout... D’ailleurs, il me semble que ce ne serait pas si mal si Tu venais diriger toutes choses ici-bas, comme Tu les diriges là-haut !
- Est-ce que Je dirige ta vie ?
- Eh bien... Je vais à l'église. Enfin, à Noël, à Pâques. Enfin, j'y vais, quoi.
- Tu sais, Mon règne a déjà commencé. Mon royaume est en ceux qui suivent les traces de Mon Fils. Es-tu sûr de marcher dans Ses pas ?
- Écoute, Seigneur, je suis aussi bon que toutes ces personnes qui vont à l'église tous les dimanches.
- Comment veux-tu que Ma volonté soit faite si ceux qui la demandent ne commencent pas par l’accomplir ?
- Oh, je sais que j'ai des problèmes. Je ne suis pas un saint.
- Moi aussi, Je sais.
- Tu sais ? Alors, Tu sais peut-être que j'aimerais me débarrasser de toutes ces choses qui me gênent et qui m'empêchent d'être vraiment libre !
- Bien ! Mais avançons : nous allons travailler ensemble toi et Moi et vivre un «Notre Père» vivant et pas récité.
- Eh non, ce soir ça va beaucoup trop loin et puis ça prend trop de temps...
- Continue.
- « Donne-nous notre pain de ce jour »
- Pries-tu chaque jour ? Prends-tu un moment dans chacune de tes 24 heures pour Moi ? C'est ça le pain du jour : l'amour que tu Me demandes de te donner pour aujourd'hui.
- Ah bon !
- Prier est un acte dangereux. Tu pourrais  finir par être changé, tu sais. Mais tu n’as pas fini avec ta prière. Continue... Eh bien, continue !...
- J'peux pas.
- Tu as peur ?
- Je sais ce que Tu vas me dire.
- Essaie donc tu verras...
- ... « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés »
- Tu penses à ceux qui t'ont fait du mal ?
- Voilà, je savais que Tu allais me parler d'eux. Mais Seigneur, ils m'ont fait beaucoup de mal, Tu comprends ? Et moi, j'ai juré de me venger...
- Et ta prière ?
- Ça, c'est une question d'habitude, c'est tout.
- Tu es franc, au moins. Mais c'est pas facile de porter la haine en soi, n'est-ce pas ?
- Ah non, ce n'est pas facile. Mais je vais te dire : une fois que je me serai vengé, j'irai beaucoup mieux.
- Ça n'ira pas mieux, au contraire. Tu es déjà tellement triste... Je peux changer tout ça.
- Toi... Toi, Tu peux ? Et comment ?
- Pardonne-leur comme un jour, Moi, J’ai pardonné.
- Non, Seigneur, je ne peux pas leur pardonner, vraiment je ne peux pas...
- Que dirais-tu dans ta prière ?
- ... Je vais essayer de leur pardonner. Tu pourrais peut-être essayer de leur parler à eux aussi. Je ne sais pas si eux Te prient chaque matin.
- Ca c’est leur problème, Finis ta prière.
- « Ne nous soumets pas à la tentation... Mais délivre-nous du Mal. »
 Amen.
- Ce mot veut dire que tout ce que tu me demandes, je te l’accorderai absolument. A condition que tu ne récites pas machinalement la plus belle prière que Mon Fils t’a laissée. Mets tout ton cœur dans chaque mot et vis-les.
- Salut, A demain !

Guy Gilbert

samedi 20 janvier 2018

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1, 14-20

Quand Dieu appelle


Après l’arrestation de Jean le Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets. Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite.

Petit commentaire

Dans la leçon d'aujourd'hui, Jésus appelle ses quatre premiers disciples sur le front de mer de Galilée.

Comme les disciples, nous sommes sollicités pour suivre le Christ : sommes-nous capables, comme eux, à lâcher des choses importantes pour cette suite du Christ?
C'est dans le quotidien de notre vie que Jésus nous rencontre comme il a rencontré Matthieu à sa table de collecteur d'impôts. Jésus continue de nous interpeller aujourd'hui et son amour nous presse de changer notre façon d'aimer, de vivre ... ensemble et notre regard aussi, si prompt à juger et surtout à méjuger.
C’est lui qui trace notre route et nous conduit. C’est lui qui nous forme, nous instruit, sans que nous en ayons conscience parfois, pour nous préparer à notre mission.
Nous pouvons admirer la docilité de ces quatre apôtres qui, sans bien comprendre, sans bien connaître Jésus, se sont laissé attirer par lui. Sûrement avaient-ils déjà entendu parler de ce Jésus qui prêchait comme Jean Baptiste, mais que savaient-ils de plus sur lui, que pouvaient-ils attendre de lui ?

Ces quatre apôtres sont partis à la suite du Christ car la seule chose qui les intéressait c’était Jésus lui-même qui a su pénétrer leur cœur et répondre à leur soif. Et c’est lui qui a fait d’eux les saints, les pêcheurs d’hommes que nous connaissons aujourd’hui. ? ?
Piste réflexion
Est-ce que je crois que la Parole de Dieu est une « Bonne Nouvelle » pour moi et pour les autres ? Est-ce que je la lis comme une lettre venant de Jésus, de Dieu ? Est-ce que je prends un peu de temps pour la lire tous les jours ? Seulement le Dimanche ? Pas souvent
?... Qu’est-ce que je dois faire pour la lire plus souvent (seul ou avec d’autres) ?

vendredi 19 janvier 2018

Le prince qui cherchait la paix

Il était une fois un prince qui avait un magnifique cheval noir. Ce prince n’était
pas heureux, partout il ne voyait que tracas et soucis. Il décida d’aller à la
recherche de la paix.
Alors qu’il galopait le long d’un beau champ de blé, il vit un vieil homme assis sous
un arbre. Il s’arrêta près de lui, partagea son pique-nique.

Tout en mangeant, le vieillard lui demanda où il allait.
-Je vais chercher la paix.
Alors le vieil homme qui était un sage, lui dit :
-Suis le chemin qui passe derrière les montagnes, tu arriveras dans un pays en
guerre, si tu parviens à aider ces gens, à résoudre leur conflit, tu trouveras la
paix.

Le prince s’en alla en remerciant le sage. Il longea une rivière, puis arriva au pied
de la montagne, il se sentait bien seul. Mais voilà que dans la forêt, il rencontra
une femme avec de longs cheveux.
Il s’arrêta, lui demanda ce qu’elle faisait là.
-Je suis une aventurière. -Veux-tu m’accompagner? Je vais chercher la paix.
Ils se mettent alors en route tous les deux.

Grâce aux écus du prince, ils pouvaient s’acheter à manger dans les villages qu’ils
traversaient.
L’aventurière, elle, savait trouver des solutions dans les pires situations, ainsi, un
jour, ils traversèrent une forêt infestée de serpents,.
-Comment allons-nous passer ? demanda le prince, c’est vraiment trop angereux !
L’aventurière sortit alors une flûte de sa poche, elle se mit à en jouer, les
serpents se rassemblèrent, laissant un chemin pour nos deux amis !

Ils arrivent enfin dans ce pays en guerre, ils s’aperçoivent rapidement qu’il
manque des mots aux habitants.
Un voleur de mots a passé. Alors, ils font le tour du pays et un jour, loin, très
loin, au fond d’une forêt, ils entendent les mots volés.
L’homme a pris tous les mots qui lui plaisaient dans le pays,
Il les réécoute chaque jour :
Paix, harmonie, amitié, service, amabilité, sourire, bonté, partage, fête, parler,
chanter, entraide, joie…
Ces mots le rendent heureux.

Le prince et l’aventurière s’approchent de cet homme.
Ce pauvre homme habite seul dans une misérable cabane.
Les deux amis lui proposent de partager leur repas avec lui, et, tout en
mangeant, ils lui racontent leurs aventures.
L’inconnu est touché par l’amitié du prince et de l’aventurière,
Il leur confie qu’il a confisqué des mots, des mots qui lui faisaient chaud au coeur.

Le prince lui raconte alors ce qu’est devenu le pays auquel il a pris les mots :
Les gens sont tristes, ils se méfient les uns des autres, ils restent seuls,
enfermés chez eux. Lorsqu’ils sortent, ils croient que leur voisin leur en veut, ils
se battent pour des broutilles.

Le voleur de mots baisse la tête, il comprend qu’il est responsable de tous ces
malheurs, il propose alors à ses nouveaux amis de rapporter les mots où il les a
pris…

Tous les trois se mettent en route.
Lorsqu’ils arrivent à la ville, le voleur passe au milieu des habitants et lâche un
mot par-ci, un mot par-là, jusqu’à ce qu’il ne lui en reste plus un seul.

IL se passa alors une chose extraordinaire :
Les gens se mettent à sourire, ils s’approchent les uns des autres, offrent leur
aide :
Un homme aide une vieille femme à porter ses courses.
Une femme garde les enfants de sa voisine.
Un enfant aide son copain à faire ses devoirs.
Ils eurent tant de plaisir à se retrouver qu’ils décidèrent de faire une grande
fête.
Le prince et l’aventurière furent invités
Et devinez qui fut le plus heureux de tous ?
Le voleur, bien sûr, il avait trouvé des amis, il avait aussi trouvé un travail chez le
boulanger, il allait commencer un apprentissage.

Et le prince ?
Le prince comprit ce que le sage lui avait dit.
Il se sentit heureux de voir tous ces gens collaborer, s’aider, communiquer, se
dire ce qu’ils souhaitaient.
IL sut que maintenant il pouvait retourner chez lui, il savait que faire pour que
son pays et lui vivent en paix.

Conte anonyme

jeudi 18 janvier 2018

Le fermier qui se croyait Dieu...

En ce temps-là, Dieu habitait sur terre.

Un drôle de bonhomme, un fermier, arriva et dit à Dieu: «Écoute, mon vieux, tu as peut-être créé l'univers, mais tu n'es pas fermier. Je vais t'apprendre un peu."

-"Dis-moi!", fit Dieu, (tout en souriant discrètement dans sa barbe).

- "Donne-moi un an, dit le fermier, et fais comme je te dis. Tu vas voir: finie la pauvreté!"

Pendant un an, Dieu accorda au fermier tout ce qu'il voulait. Plus de tempête, plus de foudre, plus aucun danger pour le bétail. C'était le grand confort. Le blé poussait dru. Si le fermier voulait du soleil, il faisait soleil; s'il voulait de la pluie, il pleuvait autant qu'il voulait. Cette année-là, tout arriva à point. Le blé poussait tellement haut que le fermier alla trouver Dieu et lui dit: -"Regarde mon vieux. Encore dix ans comme ça et il y en aura assez pour nourrir tout le monde sans que personne ne travaille! "

Mais lorsqu'on fit la récolte, il n'y avait rien à l'intérieur des grains de blé. Des cosses vides. De l'air. Le blé, qui avait poussé si haut, ne contenait rien. Surpris, le fermier demanda à Dieu ce qui s'était passé.

-"Parce qu'il n'y avait ni défi, ni conflit, ni friction, parce que tu as évité tout ce qui était mauvais, le blé n'a pas pris de force. Il faut toujours se battre un peu. Il faut la nuit entre les jours.

 La tempête, la foudre, le tonnerre, il en faut.

Ils secouent l'âme du blé."

lundi 15 janvier 2018

L'ETRANGER

Quand il vint au village, personne ne fit attention à lui. Il y avait tant et tant d'étrangers qui descendaient des pâturages, qu'on ne faisait plus que détourner le regard quand il en passait un. Pourtant, celui-ci, il avait quelque chose de différent. Oh ! bien sûr, comme tout le monde il portait son costume de travail ; un long manteau lui descendait jusqu'aux pieds et, si l'on regardait de près, l'homme ne devait pas être très propre ou pas très bien rasé ! Une chose était sûre, il n'était pas riche du tout. D'ailleurs, vous avez déjà vu un vrai étranger riche ?

Il portait un petit sac dans lequel se trouvaient son pain et son fromage et un litre de vin aussi !

Il avait dû gagner sa nourriture en travaillant quelques heures chez un fermier des environs.

Il y avait pourtant chez lui quelque chose de différent, quelque chose d'étrange, à la fois un peu effrayant et attirant. Il n'aurait pas fallu grand- chose pour courir vers lui, pour lui serrer la main ! Il n'aurait pas fallu grand-chose pour qu'on l'invite à partager le repas du soir. Son visage rayonnait d'une sorte de joie, joie mystérieuse et grave, joie dont on aurait cru qu'il voulait la partager avec d'autres. Et puis, il y avait ses mains, elles paraissaient animées d'une vitalité extraordinaire. Sitôt que quelqu'un croisait son chemin, il faisait un grand signe de la main, même si son signe restait sans réponse... Jamais, il ne paraissait découragé, toujours il criait : " Bonjour " aux passants et faisait un grand signe de la main.

Au village, même si chacun avait remarqué en lui ce quelque chose de sympathique, personne ne lui avait parlé, personne n'avait fait signe de la main. " Chez nous, chacun est bien trop occupé par son travail. On n'en sort déjà pas comme ça, alors, s'il fallait dire bonjour à tous les étrangers qui passent... ! "

Chez nous, au village, on vivait heureux ! Les uns cultivaient leur petit lopin de terre, les autres travaillaient dans un bureau, beaucoup construisaient de belles maisons de toutes les couleurs : des magasins, des cinémas, des habitations, des rues, des tas de choses qui étaient utiles à tout le monde. Les enfants allaient à l'école comme partout ailleurs et, les jours de congé, une magnifique plaine de jeux les accueillait. Dans ce parc, tout respirait le bonheur.

Les magasins étaient remplis de produits, mêmes rares, pas chers du tout ! Chez nous, la faim n'existait pas ! En outre, ayant beaucoup de pelouses et d'arbres dans notre village, nous refusions la pollution et les usines salissantes. Nous avons voulu un village bien propre, bien beau où nous nous sentons vraiment à l'aise, vraiment chez nous.

Dans ces conditions, c'est clair qu'on n'avait pas le temps de s'occuper de l'étranger. Lui, pendant que tout le monde s'activait et travaillait d'arrache-pied, il ne faisait rien, il regardait.
C'était un étranger curieux ! Pendant plusieurs jours, il nous a observés, passionné par ce que nous faisions, se faisant expliquer comment on construisait les routes, pourquoi on construisait un stade sportif. Il admirait les outils du charpentier, du maçon ; il s'émerveillait devant les étalages des commerçants et n'avait d'yeux que pour les gens du village. C'est alors que se produisit un événement que personne n'oubliera jamais, car depuis lors, la vie des villageois fut transformée. Ca s'est passé pendant une nuit ; ça devait être au mois de mai, ça devait être...

A l'entrée du village, plus de clôtures ou de murs, mais partout de grandes plaques où l'on avait écrit en très grand " Bienvenue à toi ! " Devant chaque maison, l'étranger avait fait placer des pancartes avec des phrases comme celles-ci :

- Ici habite le charpentier, il aime son métier et travaille bien.

- Mon pain est bien fabriqué, il y en a pour tous.

- Si vous n'avez pas de toit, je construis de belles maisons.

- Si vous voulez parler à quelqu'un, moi je suis là pour vous écouter.

Ainsi l'étranger avait observé tous les habitants et pour chacun, il avait trouvé des talents. Il avait mis le temps, mais il avait trouvé pour chacun ce qu'il fallait.

samedi 13 janvier 2018

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1, 35-42

Maître où demeures-tu ? Venez et vous verrez !

En ce temps-là, Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples. Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. » Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus. Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi). André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ. André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre.

Pistes de réflexion

Voici quelques questions pour l’Évangile de ce dimanche :

- Comment les autres parlent-ils de Jésus? Qu'en disent-ils?
- Comment est-ce que je regarde Jésus et j'en parle?
- Quelle est la recherche qui oriente ma vie?
- Comment est-ce que je marche à la suite de Jésus comme disciple?
- Comment est-ce que je demeure avec lui?
- Qui me montre Jésus le Christ? Et qui puis-je amener à Lui?
- De quelle personne de ce passage est-ce que je me sens le plus proche ? Pourquoi? Si c'est de plusieurs, de quelle(s) attitude(s) chez celles-ci?

Petit commentaire

Jean-Baptiste, un précurseur modeste

Ce sont ses propres disciples que Jean-Baptiste envoie suivre le Christ. On se souvient du grand succès du Baptiste sur les bords du Jourdain, des foules qui se pressaient pour recevoir de lui le baptême de conversion. Ayant rencontré le Christ, Jean n’est plus intéressé par ce succès, il préfère conduire les hommes au Sauveur. `` Voici l’Agneau de Dieu. `` Voici celui qui porte le péché du monde, voici celui qui est la conversion que prêchait Jean. Alors pourquoi rester disciple de Jean quand celui qu’il annonçait est là, devant nous ?

`` ils restèrent auprès de lui``

Il est intéressant de voir que Jésus, lui, reçoit ces nouveaux disciples avec simplicité, et presque en silence. Pas de grand discours, pas d’appel à la conversion, un simple `` Venez, et vous verrez `` suffit. Alors tout ce que font les disciples, c’est de demeurer auprès de lui. Demeurer, ce mot est important dans l’évangile selon saint Jean. `` Le Verbe a demeuré parmi nous `` nous dit le prologue (Jn 1,14). Face à un Dieu qui vient demeurer parmi nous, notre première tâche est de demeurer auprès de lui. Demeurer, cela signifie vivre avec, s’imprégner de sa façon d’être, de ses paroles… Et comme Jésus est véritablement la Parole de Dieu, demeurer avec lui, c’est bien entrer en compagnonnage avec Dieu lui-même.

Cet évangile est une belle invitation pour nous à passer du temps avec Jésus, par la lecture de l’Évangile, par la contemplation des tableaux et des icônes qui le représentent, par la prière silencieuse. Quand nous passons devant une église ou que nos yeux survolent un texte d’Évangile, entendons en nous cet appel : `` Venez, et vous verrez .``

Je prie !

Seigneur Jésus, moi aussi, je te cherche car je veux devenir ton ami.
A moi aussi, Jésus, tu dis « Viens, et vois ! »
Tu m’invites à te regarder, à t’écouter, à te suivre, à demeurer avec toi…
Seigneur Jésus, moi aussi, je te cherche car je veux devenir ton ami.

vendredi 12 janvier 2018

LA PLUS MERVEILLEUSE NUIT

Il y a pas très loin de chez nous, un merveilleux pays. Le roi, devenant trop âgé pour s'occuper de toutes les affaires de la nation, fait venir ses trois fils pour leur proposer une épreuve qui permettra de choisir celui qui lui succédera, et qui régnera à son tour. Le roi leur dit : "Mon trône appartiendra à celui qui me ramènera la plus merveilleuse lumière. Partez, parcourez le royaume, cherchez bien ! Voici chacun une bourse d'or. Rapportez-moi la plus merveilleuse lumière que vous trouverez ! " Voici les trois fils partant à l'aventure.

Le premier fils prend la direction du nord. La route est difficile, fatigante. Il fait de plus en plus froid et, la nuit, il a grand peine à dormir car son visage se couvre de givre dès qu'il s'endort.

Chaque matin, il lui faut faire des kilomètres pour trouver un peu de bois afin de préparer son seul repas de la journée. Après beaucoup de difficultés, il arrive chez un magicien qui vient d'inventer l'électricité.

- " Eh magicien, qu'est-ce que c'est donc ? "

- " Jeune homme, cette ampoule de verre te donnera la plus belle lumière du royaume ; vois, tu peux commander à la lumière ! "

Le premier fils donne vite sa bourse d'or, et rapporte à son père la belle lampe électrique. Mille fois, durant le voyage de retour, il manque de casser la lampe. Il arrive enfin au palais, court vers son père et, à bout de force, lui tend la lampe :

- " Vois, père, c'est la plus belle lumière du royaume, tu peux la commander comme tu veux ! "

Le deuxième fils part vers le sud. Il traverse des régions désertiques et il lui faut faire des kilomètres pour trouver un peu d'eau. Il a grand peine à dormir car la nuit est tellement chaude que son lit est tout mouillé par la transpiration. Il parvient cependant à franchir toute une série d'obstacles pour arriver finalement dans un pays très chaud et sec. Ce pays est situé au somment d'une très haute montagne d'où l'on peut prendre les rayons du soleil. Mais un géant garde cet endroit. Chaque soir et chaque matin, il tend et replie un immense drap pour libérer ou arrêter les rayons. Le deuxième fils est très étonné par la forte lumière du soleil. Il donne sa bourse au géant et achète au gardien un des plus beaux rayons. Vite, il l'enferme dans une boite avec un gros cadenas. Ensuite, il rentre au palais, mais il ne peut plus dormir durant tout le retour, tant il a peur qu'on lui vole la boite précieuse. Dès qu'il arrive, sa découverte étonne tout le monde :

- " Vois, père, dès que j'ouvre la boite, une lumière éclatante illumine tous les environs ! "

Le troisième fils, qui est aussi le plus jeune et le plus doux, a passé la nuit dans une cabane où vit une famille simple. Le père travaille dur pour nourrir ses enfants et la mère est fort fatiguée.

Le fils du roi est ému, et, le matin, à l'aube, il quitte doucement la cabane en abandonnant sa bourse pleine d'or aux pauvres gens. Il revient vers son père...

Le soir suivant, il aperçoit un groupe de chasseurs réunis autour d'un feu, dans la montagne. Le bois y est très rare et le feu bien maigre. Le fils voudrait bien demander une petite braise pour la ramener au roi qui trouvera certainement cette lumière intéressante. Mais voyant que les chasseurs n'ont pas beaucoup de bois, il abandonne son idée.

Le jeune homme est triste, il n'a rien trouvé, le royaume ne sera pas pour lui... Mais, tout près d'une clairière, il rencontre un magnifique point brillant : c'est une luciole, un ver luisant. "

Quelle belle lumière, pense-t-il, je vais la prendre et l'amener à mon père. " Quand il veut prendre le ver, le petit animal lui dit :

- " Ne me prends pas, laisse-moi ma liberté. "

Alors, le prince décide de laisser la luciole en liberté.

Le voilà qui rentre au palais sans avoir rien rapporté. Il se dit : " Je n'ai pas de lumière, le trône ne sera pas pour moi, c'est fini! " Mais pendant qu'il raconte son voyage, le visage du roi s'illumine si fort que le roi arrête son fils et lui dit :

- " Mon fils, je te donne mon royaume, car je vois dans tes yeux la plus merveilleuse lumière.

C'est toi qui sera mon successeur et tu connaîtras beaucoup de joie, toi et ton peuple ! "

mercredi 10 janvier 2018

Le saviez-vous? Par Sylvain- Claude Filion (Almanach)

Sainte Marguerite Bourgeoys

LE 12 janvier est une date spéciale car, ce jour-là, on célèbre une des fondatrices de Montréal, qui est surtout la première sainte du Canada. Marguerite Bourgeoys est née en France le jour du Vendredi saint, en 1620. Rapidement, elle s’intègre à une congrégation de sa ville natale, Troyes, qui regroupe des jeunes filles pieuses et charitables, lesquelles contribuent à l’instruction des enfants provenant de quartiers pauvres de la ville. Elle n’a que 23 ans lorsqu’elle a une illumination et qu’elle décide d’aller prodiguer ses enseignements en Nouvelle-France. Elle débarque à Ville-Marie en novembre 1653. On lui doit l’érection de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours et on la considère aujourd’hui comme une des cofondatrices de Montréal, avec Jeanne Mance et Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve. Marguerite Bourgeoys ouvre la première école du pays dans une ancienne étable et fonde ensuite la congrégation Notre-Dame, qui sera, dans les siècles suivants, une des plus importantes communautés religieuses du Canada. Elle meurt à Montréal, le 12 janvier 1700, après avoir  offert sa vie à une jeune  sœur, ce qui serait son premier miracle. On lui attribue aussi le miracle d’avoir eu en sa possession des sacs de farine dont le contenu ne s’épuisait jamais, alors qu’elle craignait de ne pas pouvoir faire cuire suffisamment de pain avant la fin de l’hiver. Marguerite Bourgeoys a été béatifiée en 1950 et, le 31 octobre 1982, le pape Jean-Paul11 l’a canonisée, ce qui fait d’elle la première sainte du Canada.

Pour tester tes connaissances de ce texte, essaie ce quiz!

 1. Marguerite Bourgeoys était une enseignante.
A) vrai
 B) faux

2. Seulement les enfants allaient à l’école.
A)  vrai
B) faux

 3. Marguerite Bourgeoys a ouvert plusieurs écoles en Nouvelle-France.
A) vrai
B) faux

 4. Pendant ses années passées en Nouvelle-France, Bourgeoys n’a fait qu’enseigner.
A)  vrai
B)  faux

 5. La première école de Bourgeoys était un abri pour les animaux.
A)  vrai
B) faux

 6. Les soeurs n’enseignaient pas toutes dans les écoles.
A)  vrai
B)  faux

 7. Marguerite Bourgeoys n’était pas une missionnaire.
 A) vrai
B) faux

 8. Bourgeoys a contribué à améliorer les conditions de vie des colons.
A) vrai
B)  faux

 9. Le roi de France a envoyé plusieurs orphelins vivre en Nouvelle-France parce qu’il y avait peu de colons.
A) vrai
B) faux

 10. On peut dire que Marguerite Bourgeoys était un leader.
A)  vrai
B)  faux

Réponses : 1. A)  vrai - 2. B) faux - 3. A) vrai - 4. B) faux - 5. A) vrai - 6. A) vrai - 7. B) faux - 8. A) vrai - 9. A) vrai -10. A) vrai



dimanche 7 janvier 2018

QUIZ Que savez-vous de l’Épiphanie ? Christophe de Galzain

Les chrétiens célèbrent l’Épiphanie début janvier, peu de temps après la Nativité. Mais à part le prénom des rois mages et la galette des rois à déguster, que savez-vous de la fête de l’Épiphanie ?
Épiphanie, que savez-vous de cette tradition ?

1- A quelle date est célébrée l’Épiphanie ?
Le 1er janvier
Le 6 janvier
Cela dépend des pays

2- Quelle est l’origine de la fête de l’Épiphanie ?
Une fête païenne célébrant le soleil
Saint Paul qui, dans sa lettre aux Thessaloniciens, leur demande de célébrer la lumière du Christ
Le pape saint Sylvestre Ier, au 4e siècle

3- Depuis quand l’Épiphanie est célébrée dans l’Église d’Occident ?
Depuis le règne de l’empereur Constantin
À partir du 4e siècle
Depuis Vatican II

4- Quelle forme a traditionnellement le gâteau des rois ?
Une forme de galette, comme le soleil
Une forme de couronne, pour rappeler celles des rois mages
Qu’importe, pourvu qu’on ait la fève !

5- Faut-il plutôt appeler cette fête...
« Épiphanie » ?
« Théophanie » ?
Cela dépend des traditions

6- Que symbolise la myrrhe apportée par l’un des mages ?
La royauté
La mort
La divinité

7- Lequel de ces évangélistes parle de l’adoration des mages ?
Marc
Matthieu
Luc

8- Pourquoi dit-on que les mages étaient au nombre de trois ?
C’est écrit dans l’évangile de Matthieu
Cela rappelle l’étoile dite « multiple », un système stellaire composé d’au moins trois étoiles
Cela symbolise les continents africains, asiatiques et européens

9- A Rome, qui donne des cadeaux le jour de l’épiphanie ?
Une sorcière
L’enfant-Jésus
Les rois mages

Réponses : 1- Cela dépend des pays.  Pour l’Église catholique, « l’Épiphanie est célébrée le 6 janvier », comme le notent les normes universelles annexées au Missel romain. Ce principe connaît des exceptions, en particulier dans les pays où le 6 janvier n’est pas un jour chômé. Dans ce cas, l’Épiphanie est fixée « au dimanche inclus dans la période du 2 au 8 janvier ». C’est ce qui se passe en France depuis la signature du Concordat, en 1802. 2-  Une fête païenne célébrant le soleil. La fête chrétienne de l’Épiphanie a été créée en rapprochement avec la fête païenne de Sol Invictus (du « Soleil invaincu »). Il s’agit une divinité solaire apparue dans l’empire romain au 3e siècle. Elle reprend des aspects de la mythologie d’Apollon et du culte de Mithra, venue d’Orient. Cette fête a connu une grande popularité dans l’armée romaine. 3- À partir du 4e siècle.  L’Épiphanie arrive en Occident vers 350 (elle est fêtée à Lutèce dès 361), rassemblant en un même événement les premières manifestations publiques de Jésus : l’adoration par les mages, le baptême au Jourdain et les Noces de Cana. À Rome, la célébration insiste davantage sur l’adoration des mages que sur la célébration du baptême, à laquelle l’associaient les chrétiens d’Orient.
La distinction entre Épiphanie et baptême ne sera toutefois entérinée qu’en 1570 par le Concile de Trente et ce n’est qu’après Vatican II, qu’une véritable fête du Baptême sera instituée, en général le dimanche suivant l’Épiphanie. En Orient, cette fête connaît une évolution inverse et se recentre sur le baptême. Encore aujourd’hui, les orthodoxes marquent cette fête par une bénédiction des eaux. 4- Qu’importe, pourvu qu’on ait la fève ! Qu’importe, en effet, il existe en France deux sortes de gâteau des rois. Dans le nord de la France, c’est un gâteau en forme de galette feuilletée très souvent fourrée à la frangipane, une crème d’amande inventée au 16e siècle. La galette ronde, plate et de couleur dorée, représente le soleil. C’est une tradition typiquement française.
En Provence et dans le Sud-Ouest, comme en Espagne et au Portugal, il s’agit d’un gâteau ou d’une brioche en forme de couronne qui évoque la couronne des rois. En Provence, elle est fourrée aux fruits confits. 5- Cela dépend des traditions. En grec ancien, le mot « épiphanie » (du grec phaïnô, « faire apparaître ») désigne l’apparition de Dieu à travers l’incarnation du Christ à Noël, que tous les chrétiens célèbrent le 25 décembre. Mais les orthodoxes vont utiliser le terme « théophanie » pour désigner la manifestation de Dieu comme Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, lors du baptême de Jésus, qu’ils fêtent le 6 janvier. 6- La mort.  La tradition veut que Balthazar, l’un des trois mages, offre à l’Enfant Jésus de la myrrhe. Ce baume précieux produit à partir d’une résine rouge importée d'Arabie, la myrrhe était utilisée pour les parfums des noces et des ensevelissements.
Mélangée à du vin, elle en augmentait la vertu euphorisante et, selon une coutume juive, ce breuvage était parfois proposé aux suppliciés pour atténuer leurs souffrances ; ce qui, d’après l’Évangile de Marc, sera le cas de Jésus lorsqu’il sera sur la croix (Mc 15,23). Aussi ce parfum évoquait, comme le décrira saint Ambroise de Milan au 6e siècle, l’humanité de Jésus destinée à la mort et à la sépulture. La royauté est symbolisée par l’or et la divinité, par l’encens.7- Matthieu. C'est dans l'évangile de Matthieu que l'on trouve le récit de l’Épiphanie. Il raconte que des mages venus d'Orient ont été guidés par une étoile jusque vers Jésus qui venait de naître. "Ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents...", écrit-il au chapitre 2.8- 8- Cela symbolise les continents africains, asiatiques et européens. Le chiffre trois symbolise d’abord les seuls continents connus à l’époque : l’Asie, l’Afrique et l’Europe. C’est aussi l’image des trois fils de Noé - Sem, Cham et Japhet - et du nombre de cadeaux qui, selon l’évangéliste Matthieu, étaient au nombre de trois : l’or, l’encens et la myrrhe. Enfin, le chiffre trois figure les trois âges de la vie. Melchior, représenté avec une longue barbe, est le plus âgé des trois. Gaspar est le plus jeune et le visage de Balthazar est souvent peint barbu sans pourtant être âgé. 9- Une sorcière. À Rome et en Italie-du-Sud, c’est « la Befana » qui apporte les jouets le jour des Rois, pendant la nuit de l’Épiphanie. La Befana est une sorcière âgée, mais très gentille. Elle se déplace sur son balai et passe par les cheminées pour distribuer les cadeaux. A Venise aussi, les gondoliers défilent déguisés en sorcières.
Dans d’autres pays, comme en Espagne, des carrosses paradent dans les rues et les trois rois mages - Gaspar, Balthazar et Melchior - défilent sur des chars en jetant des bonbons. En Allemagne, trois jeunes gens ou des enfants, déguisés en rois mages, font du porte à porte pour bénir les maisons.